Silivas est née le 9 mai au début des années 70.
La fédération roumaine de gymnastique a noté son année
de naissance en 70. Ses équipières Dobre, Popa Voinea diront
plus tard que Silivas était de 2 ans trop jeune pour participer au
CM85. Ce qui transmet sa date de naissance à 1972. A l'âge de 6 ans, Daniela demande à ses parents si elle peut faire de la gymnastique, après avoir vu Nadia Comaneci à la TV. Elle commence son illustre carrière gymnique, commençant dans l'école de sa ville natale Deva sous la coupe de Ioan Carpinisan. En 79, une photo de Comaneci apparaît dans un journal, montrant une petite fille dans l'arrière plan. Avec pour titre " Cette petite fille sera-t-elle la prochaine Nadia ? ". C'était Silivas bien sur et elle aussi est une protégée de Karolyi. " C'était une petite fille de 6 ou 7 ans très rapide quand je l'ai découvert " dit il. " Elle était capable de travailler plusieurs heures par jour sans jamais montrer un signe de fatigue ". En 1980 elle remporte sa 1ère compétition, un championnat scolaire. Quelques années plus tard elle est championne d'Europe junior. En 83 elle gagne son 1er titre junior à Tokyo. En 84 elle termine 4ème du général des CE junior et 1ère à la poutre. En 85, elle finit 3ème du général de l'American Cup. Au CE 85 elle gagne 2 médailles de bronze. Au CM de Montréal elle remporte la poutre en obtenant 10. Au CM 86 elle est 2ème derrière Shushunova. Personne ne s'attendait à ce que quelqu'un batte les soviétiques sur leur propre terrain mais c'est exactement ce que Daniela Silivas a fait au CE 87. A Moscou, Daniela ne remporte pas seulement le général elle repart également avec 3 médailles d'or et une d'argent durant les finales. Pour la 1ère fois depuis 79, la Roumanie bat les soviétique pour le titre par équipe. Comme les JO approchent, beaucoup pensent que Silivas sera la favorite. Elle a un mouvement excellent au sol et une assurance incroyable à la poutre. " Je l'ai photographiée durant 5 ou 6 ans et je ne l'ai jamais vu tomber de la poutre ". dit Eileen Langsley la plus grande photographe sportive. Les JO de Séoul 88. La compétition était dominée par Silivas et Shushunova. Elles étaient dans le même groupe de rotation. Les 2 gymnastes se livrent à un véritable duel. L'une réussit des prouesses aux barres et l'autre obtient toujours les meilleurs score à la poutre. Mais ce soir là Silivas manque sa poutre, elle rate un mouvement et est contrainte de rajouter un élément pour masquer sa faute. Silivas mène au score. Elle réussissent leur passage au sol. Shushunova dans son justaucorps mauve, gris et noir utilise la danse russe pour donner du rythme à son exercice, elle obtient 10. Silivas sur un air de jazz obtient également 10. Finalement, il ne leur reste plus qu'un agrès le saut, Silivas est toujours en tête, elle passe la 1ère et obtient 9.950. Shushunova est la dernière du groupe à passer, elle paraît décontractée, elle obtient la note décisive 10. (pourtant son saut ne paraissait pas meilleur que celui de Silivas). Comment peut on obtenir un 10 parfait si notre exercice ne vaut pas cette note ? La juge soviétique fut soupçonnée de favoritisme. La polémique accable ce résultat. Mais Silivas aura le droit à une douce vengeance durant les finales par appareil où elle remporte 3 médailles d'or et une de bronze. Dans les 4 finales, Silivas est au dessus de Shushunova. Elle est la première à s'élancer au saut, et pas encore remise de la polémique du général elle termine 3ème derrière la jeune Boguinskaya et une autre roumaine Gabriela Potorac, mais le reste de la journée appartenait à Silivas. Elle était magnifique et c'était merveilleux de regarder ses mouvements. Durant les interview post olympiques Silivas refuse de se comparer à Shushunova et fut admirée pour sa maturité et sa diplomatie. Même Bela Karolyi la complimente. Il suggère à l'entraîneur de Silivas de répondre à la question " Qui est la meilleure gymnaste du monde ? " par " Compter les médailles et vous aurez la réponse " Silivas a sourit et n'a jamais rien dit. Karolyi a rajouté : " Cette enfant à l'honnêteté et la décence de se taire, elle ne veut pas dire " je suis la meilleure " car elle sait que Shushunova est championne olympique, alors elle ne dit pas un mot. Ces enfants ont plus de décence que tous les juges et entraîneurs du monde ". L'année 88 se termine tristement pour Silivas avec le départ de son entraîneur Maria Cosma pour l'Allemagne. Et au CE 89, Svetlana Boguinskaya lui prend son titre. Au CM de Stuttgart, Silivas est blessée et termine à la 12ème place du général. Mais durant les finales elle remporte 3 nouvelles médailles d'or. La vie après la gymnastique La Roumanie a souffert de la révolution politique de 89 , qui ferma le centre de Deva. En 1990, Silivas se rend en France pour se faire opérer, opération financer par la FFG. En échange des membres de l'équipe de France sont invités à s'entraîner à Deva. Bien qu'elle pensait à la coupe du Monde de Bruxelle, sa blessure et le temps perdu du à la fermeture du centre la pousse à se retirer Elle passe une année à l'université de Bucharest avant de partir pour les USA. Elle arrive à New York le 26/08/91. Ses amis Justin et Zenovaia Ivanchiu, entraîneurs de gymnastique, sont propriétaires d'un club en georgie. Silivas aide les Ivanchiu à entraîner. Peu de temps après, pour le plaisir de ses fans, elle participe au CM professionnel 91. En 92, les Ivanchiu ouvre un gymnase dans la banlieue d'Atlanta et Silivas commence à entraîner dans ce gymnase, elle commence également à travailler avec le comité olympique sur la préparation des JO 96 d'Atlanta. Aujourd'hui Silivas travaille en tant que chef manager au Hammond Park Gymnastics à Atlanta, et en tant que entraîneur de l'équipe du Modern Gymnastic à Marietta Elle n'est jamais revenue en Roumanie. |